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L'équipe de recherche TSAR (« Travaux sur les arts du roman ») réunit des chercheurs du Département de langue et littérature françaises et du Département d'anglais de l'Université McGill ainsi que du Département d'anglais de l'Université Concordia.
Cette équipe a pour objet l'étude des textes non romanesques (essais, préfaces, entretiens, correspondances, journaux, conférences) que les romanciers, depuis la fin du dix-huitième siècle environ, c'est-à-dire depuis la constitution de ce qu'on appelle communément le « roman moderne », ont écrits sur leur art, tant dans ses visées et sa valeur que dans sa pratique et ses enjeux.
Le roman n'est pas seulement un lieu de « fictions » ou d'« imaginaires » dans lequel sont inventés des univers parallèles permettant de quitter ou de moduler la réalité, il constitue aussi un des moyens privilégiés de notre culture pour formuler des hypothèses sur le monde et sur l'existence, moyen qui se met en place de façon soutenue au dix-huitième siècle avec le roman anglais, étend son champ d'action au dix-neuvième siècle avec les grandes œuvres du réalisme français pour continuer d'être au centre de nos façons d'appréhender, d'explorer et de décrire l'existence. Cette « pensée du roman », notre équipe de recherche souhaite l'aborder à travers l'étude du large corpus que composent les discours et les discussions des romanciers sur leur art, c'est-à-dire à travers la compréhension du roman qu'en livrent ses praticiens eux-mêmes dans les commentaires sur les enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques qui accompagnent l'élaboration de leurs œuvres. Il s'agit également par là de dégager ce qu'on peut appeler une histoire « interne » du roman, c'est-à-dire une histoire telle qu'elle se construit à partir de la conscience qu'ont les romanciers de leur art - conscience de son histoire et de ses filiations, conscience de son domaine en regard des autres arts, conscience de ses pouvoirs et de ses savoirs -, entreprise qui n'a jamais été réalisée jusqu'à présent.

L'équipe remercie le Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC) et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) pour leur soutien financier.



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